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Numéro 541

Vendredi 24 juin 2022

Edito

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Stéphane Babey

Arrêtez de vous plaindre !

Oui, c’est bon, on sait, il fait chaud. Pas besoin d’en rajouter. Au lieu de vous plaindre, vous feriez mieux de vous y habituer parce que, à moins que l’Humanité devienne immédiatement et miraculeusement moins débile, la canicule va devenir la norme. Alors autant en chercher les bons côtés.

Heureusement, ils sont faciles à trouver. Le premier étant qu’il est désormais superflu de partir loin pour trouver le soleil. A quoi bon se taper encore des milliers de kilomètres dans des moyens de transport étouffants pour aller dans un pays chaud, alors qu’il fait déjà des températures intenables ici ? En plus, la mer est devenue impraticable avec ses nuées de méduses et il est impossible de marcher sur le sable sans transformer ses orteils en merguez. Qui rêve encore de lagons aux eaux chaudes et turquoise, alors qu’il suffit de se tremper dans la piscine gonflable des enfants pour s’ébouillanter aussi sûrement qu’un homard ?

Les pauvres, qui auparavant étaient forcés de rester en Suisse, peuvent désormais profiter de la chaleur comme les nantis d’autrefois. Et en cela, la canicule est donc sociale. En outre, plus besoin de séjour balnéaire pour bronzer quand il suffit de se rendre au travail pour attraper un coup de soleil et une insolation. Et en cela, la canicule est aussi esthétique.

Sans compter que si tout le monde reste chez soi au lieu de voyager durant l’été, cela diminuera les émissions de CO2 et donc contribuera à freiner le réchauffement. Et en cela, la canicule est également écologique. On peut donc légitimement se demander si la canicule n’est pas la solution à la canicule. On peut rêver.

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