Vendredi 8 septembre 2023
Edito
Stéphane Babey
Un bon jeune est un jeune ignorant
Le conseiller d’Etat vaudois Frédéric Borloz a eu une excellente idée en décidant d’interdire tout débat politique à l’école avant les élections fédérales d’octobre. D’abord parce que les élèves ont tant de choses plus utiles à apprendre que ces idioties. Ils doivent maîtriser les maths, afin d’être capables ensuite de calculer combien d’argent il leur manque à la fin du mois pour manger. Ils doivent maîtriser le français, afin d’être à même de remplir correctement une demande de chômage. Voilà des connaissances qui servent ! Mais la politique, et donc l’éducation civique ? Qu’ils laissent donc ça aux vieux, aux personnes qui savent, aux décideurs qui ont mené le monde là où il est actuellement.
Les jeunes ont déjà les jeux vidéo, les réseaux sociaux, les défis stupides avec des chips au piment et plein d’autres machins de jeunes pour les occuper. Ça leur suffit. Pas la peine de leur farcir la tête avec des choses trop sérieuses.
Parce que le problème, quand on commence à apprendre des choses aux jeunes, c’est qu’ils risquent d’avoir envie de les appliquer. On leur montre comment fonctionne la politique, et après ces petits cons sont bien capables de se mettre en tête d’en faire ! Et puis quoi encore ? Pourquoi pas changer le monde, tant qu’on y est ! On a bien vu ce qui est arrivé avec cette énergumène de Greta Thunberg qui faisait la leçon aux adultes alors qu’elle ne connaît rien à rien ! On n’a pas envie que tout ce cirque recommence, n’est-ce pas ?
Maintenir les adolescents dans l’ignorance est la meilleure assurance qu’ont les adultes de continuer à diriger le monde sans se faire embêter par des blancs-becs. Plus on leur fait croire que la politique est une affaire qui ne les concerne pas, plus ils nous foutent la paix ! Ils auront tout le temps de gérer la planète quand on sera morts.