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Numéro 597

Vendredi 3 novembre 2023

Edito

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Stéphane Babey

Touille, Panoramix !

Après correction des résultats électoraux, le PLR conserve finalement d’un cheveu sa place de troisième parti de Suisse. Ce qui a immédiatement et assez comiquement douché l’enthousiasme du Centre, qui a renoncé à attaquer le siège d’Ignazio Cassis.

De façon inattendue, les Verts ont annoncé dans la foulée qu’eux en revanche se lançaient dans la course pour accéder au Conseil fédéral malgré un recul dans les urnes. Soyons réaliste : les chances des écologistes sont à peu près nulles, vu que les bourgeois contrôlent le Parlement et qu’ils n’ont aucun intérêt à ce que quoi que ce soit bouge.

Cette tempête dans une marmite de formule magique finira sans aucun doute en eau de boudin. Et c’est dommage, car il est plus que temps de donner un coup de pied dans le récipient en fonte et de renverser la soupe insipide qu’est devenue cette prétendue recette parfaite pour gouverner le pays. La formule magique est un mythe éventé qui n’a plus aucune justification depuis des décennies. Mais les partis en place s’accrochent à cette chimère afin de conserver leur pouvoir.

Les partisans de la formule magique vantent la stabilité qui en découle. C’est certes un atout dans une période calme.
En revanche, en ces temps de changements rapides et colossaux, un système de gouvernance dont la principale qualité est l’immobilisme total est de la pure stupidité. Pour s’en convaincre, il suffit de constater que, en pleine urgence climatique, on confie l’Environnement à un pion du lobby des énergies fossiles. Difficile de faire plus faux que ça.

Dans ce contexte, il convient donc de saluer le courage des Verts, qui se lancent dans une bataille qui semble perdue d’avance. Mais au moins, ils essaient de faire quelque chose là où tous les autres ont baissé les bras.

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