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Numéro 677

Vendredi 19 septembre

Edito

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Séverine André

Un argument de poids

C’est l’Unicef qui tire la sonnette d’alarme : pour la première fois de l’Histoire, « le taux mondial d’obésité devance celui de l’insuffisance pondérale chez les enfants et les adolescents d’âge scolaire ».

De prime abord, le rapprochement opéré entre ces deux sujets peut surprendre : que la malnutrition augmente, on s’en doutait, que l’obésité progresse, on le suspectait aussi, mais que ces deux phénomènes aient quelque chose à faire l’un avec l’autre, la chose semble moins évidente.

Difficile en effet de parler d’un phénomène de vases communicants, où les enfants des pays occidentalisés ôteraient le pain de la bouche aux enfants des pays en voie de développement.

Rien à voir par exemple avec la situation de janvier 2024 où, pour la première fois de l’histoire suisse, le nombre d’athées dépassait le nombre de catholiques. Dans cette question des orientations religieuses, une corrélation existe bel et bien : c’est précisément parce que le nombre de catholiques diminue que le nombre d’athées augmente.
S’agissant des problèmes de nutrition mis en évidence par Unicef, le surpoids des uns est sans impact sur la maigreur des autres, et réciproquement. Enfin, jusqu’à une certaine limite bien sûr : partant du principe qu’on ne peut pas être à la fois en insuffisance pondérale et en surpoids, arrivera fatalement un moment où les indécis du milieu – ces petits privilégiés affichant à l’année un poids en parfaite adéquation avec les courbes du pédiatre – devront choisir leur camp. Entre obésité et maigreur, entre famine et malbouffe.

Empressons-nous cependant de rassurer les enfants qui nous lisent : ce choix cornélien ne leur incombera pas, dans la mesure où ces deux modèles alimentaires – famine et malbouffe donc – sont organisés par des multinationales
et/ou des gouvernements .

Au fond, c’est peut-être ça le rapport.

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