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Numéro 685

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Vendredi 14 novembre

Numéro 685

Laurent Flutsch

Laurent Flutsch

Edito

Changement climatique : rien ne change

Dès les années 1970, les scientifiques sonnèrent l’alerte : les émissions humaines réchauffaient le climat et ça allait empirer. Début 1981 aux États-Unis, George Bush père jura qu’il serait le président de l’écologie. Il promit, contre le greenhouse effect (effet de serre), un « White House effect » : la Maison-Blanche sauverait le climat mondial. On allait voir ce qu’on allait voir.

Puis les rapaces pétroliers firent des effets de serres. Ils brandirent les enjeux économiques et produisirent des études bidon niant le dérèglement. Leurs féaux à Washington retournèrent Bush, qui trahit ses serments et sapa les projets onusiens en faveur du climat. Ainsi commencèrent les conneries : mascarades politiques et sommets stériles, débats creux et loquèles oiseuses, vaines promesses et piètres compromis, avancées poussives et reculades piteuses.

Un demi-siècle après, les prédictions des scientifiques sont confirmées, parfois en pire. La température moyenne et les émissions de CO2 grimpent encore, tandis que la biodiversité s’effondre. Ça ne s’arrange pas.

En Suisse, le réchauffement est deux fois plus marqué qu’ailleurs, révèlent MétéoSuisse et l’EPFZ. La présidente Karin Keller-Sutter ne s’est pas rendue pour autant à la COP de Belém : elle a, paraît-il, d’autres priorités à son agenda. Qu’importe : la Suisse y a envoyé Albert Rösti, ministre de l’Environnement qui, quand il était député, vota toujours contre l’environnement. Qui dirigea la corporation pétrolière Swissoil puis celle des marchands de voitures, et présida une UDC récusant la crise climatique d’origine humaine. D’excellentes références, quoi.

Rösti a cru bon d’emmener à la COP des représentants de Syngenta, géant bâlois de l’agrochimie. Rompus au greenwashing, ils prônent à Belém une agriculture plus efficiente et moins nocive au climat, grâce à quoi ? À l’usage de poisons pesticides et à l’assouplissement des normes qui en restreignent l’usage. Défense de rire. Ainsi, 44 ans après Bush, continuent les conneries.

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